Il lui semblait que cette nuit-là n'était plus la même, notammement vis à vis de ce qu'il avait imaginé, en prétextant emmener Alice dîner dans le même restaurant que Bella & ses amies, par pur & simple hasard. Pourtant, il avait maintenant comme un rendez-vous avec elle, mais ça ne comptait pas, car il s'était juré de juste la raccompagner vers ses amies & de la laisser seule avec elles. Il se gara le long du trottoire, maîtrisant totalement son véhicule, malgré l'oeil « inquiet » que lui jettait Bella.
Elle avait déjà sa portière à moitié ouverte – ça n’avait jamais été aussi frustrant d’avoir à marcher à une vitesse normale – au lieu d’attendre qu'il lui ouvre pour elle. Etait-ce parce qu'elle n’avait pas l’habitude d’être traité comme une dame, ou parce qu’elle pensait qu'il n’était pas un gentleman ? Il attendit qu’elle le rejoigne, de plus en plus anxieux alors que les filles sortaient du restaurant. Il observa les trois jeunes filles qui se tenaient désormais devant lui, laissant Bella s'expliquer sur son absence avant d'apprendre -malgré qu'il le savait déjà- qu'elles avaient déjà dîner sans Bella. Il les salua en prononçant quelques paroles & en les gratifiant d'un signe de tête.

« Pas possible ! Edward Cullen ? Est-ce qu’elle est partie de son côté pour le retrouver ? Mais pourquoi aurait-elle posé des questions sur le fait qu’il soit parti si elle savait qu’il était là ... » C'était comme si elle accusait Bella de lui avoir cacher, mais après tout, elle-même n'avait pas prévu de se retrouver avec lui, mais difficile à Edward d'intervenir sans dévoiler son secret. Puis, elle sembla se calmer, passant de la surprise à la suspicion : « Bella m’a caché ça. »
Il ne savait pas très bien si il devait les quitter aussi poliment qu'il était arrivé, ou attendre de voir si elles rentraient bel & bien. Bella lui proposa alors quelque chose, il ne comprit pas réellement ce qu'elle cherchait à faire en voulant rester plus lontemps avec lui, mais il ne souhaitait en aucun cas la mettre mal à l'aise devant ses amies ... & il n'avait pas non plus envi de la quitter maintenant.

« Je pense que tu devrais manger quelque chose », s'opposait-il fermement. Il était hors de question qu'il la raccompagne sans qu'elle n'avale quelque chose.

Elle avait besoin d’un peu de sucre dans le sang, même s’il sentait déjà assez bon, il frémit rien qu'à cette pensée de prédateur. L’horreur allait s'abattre sur elle d’un moment à l’autre, et avoir l’estomac vide ne l’aiderait pas. Elle s'évanouissait facilement, il le savait en ayant entendu quelques pensées. Les filles ne seraient pas en danger si elles rentraient directement à la maison. Elles, le danger ne les suivait pas comme leur ombre, comparé à Bella.

« Oh mon Dieu, qu’est ce qu’il est beau ! » pensa Jessica, soudainement confuse, « Nous n’aurions pas dû manger. Wow. Juste… Wow ! »

« Ça ne vous dérange donc pas si je ramène Bella ce soir ? » dit-il, en scrutant une à une ses amies. Elles semblaient toutes deux mal à l'aise, perdues de le voir ici, avec Bella. Il continua avant que Bella ne puisse répondre. « Comme ça vous n’aurez pas à attendre le temps qu’elle mange. »

Jessica acquiescia, avant de jetter un long regard sur Bella, afin de savoir si c'était vraiment ce qu'elle souhaitait. Elle semblait aussi vouloir rester, mais malheureusement pour elle, elle n'était pas invité. Angela attrapa alors le bras de Jessica, les saluant, espérant grandement pouvoir les voir demain au lycée. Tout ce qui occupait l'esprit de Jessica était de savoir quelles questions allait-elle poser à Bella sur ce « rendez-vous ».

Edward devait trouver un moyen de remercier Angela, qui avait réussi à faire décoller Jessica du restaurant. Leur voiture se trouvait tout près, sous un lampadaire. Edward les suivit prudemment du regard, tout comme Bella, une pointe d'anxiété entres les yeux, jusqu'à ce qu'elles soient dans la voiture. Elle était donc apparement consciente du danger qu'elle avait couru. Jessica lui fit au revoir de la main & s’en alla. Ce ne fut qu’une fois la voiture disparue qu’elle prit une profonde inspiration et se tourna pour me regarder.
Sachant que Bella refuserait de manger, il monta les quelques marches du restaurant, lui tenant la porte ouverte, afin qu'elle y entre, ne lui laissant plus aucune chance de refuser. Après tout, c'était elle qui avait voulu rester avec lui.
Il marchait derrière elle, vers les serveurs du petit restaurant. Elle semblait toujours maîtresse d'elle-même. Il se résigna de toucha sa main, ne voulant pas lui obliger un autre contact avec sa peau glacée.

« Oh mon Dieu. » La voix de l'hôtesse, extrêmement forte, fit intrusion dans son inconscient. « Mon Dieu mon Dieu. » Cela semblait être sa nuit pour tourner les têtes. Ou est ce qu'il s'en rendait compte que parce que je voulais faire le même effet à Bella ? Les vampires étaient toujours très attrayants pour les humains. Mais cette idée ne l'avait jamais effleuré auparavant. En temps normal, – mise oà part Jessica – la peur prenait le dessus juste après la première réaction.

« Une table pour deux, s’il vous plaît », lança-t-il puisque la serveuse ne semblait plus de ce monde.
« Oh, euh, oui. Bienvenue à La Bella Italia. S’il vous plaît, suivez moi. »

Ses pensées étaient calculatrices : « Peut-être que c’est son cousin. Elle ne peut pas être sa sœur, ils ne se ressemblent vraiment pas du tout. Mais de la famille. Il ne peut pas être avec elle. » Les yeux étaient donc flous, comment pouvaient-ils trouver des qualités physiques, qui n'étaient autres que des pièges à proie, attrayantes ?! & elle était à peine capable de remarquer la douce perfection de la jeune demoiselle qui l'accompagnait, ce qui était frustrant. « Eh bien, pas besoin de l’aider, juste au cas où ils seraient ensemble. Est ce que je peux lui donner mon numéro pendant qu’elle est là ...? » Tout en pensant, elle nous amena à une table familiale, en plein milieu du restaurant.

Edward la refusa poliment, tenda un billet en guise de pourboire. « Peut-être quelque chose d’un peu plus privé ?! » Elle prit le pourboire, & les emmena à une autre table, éloignée, tout en se demandant pourquoi un jeune homme comme celui-ci pouvait être avec cette fille -tout en désignant Bella-.
« Parfait », dit-il en voyant la table. Il pourrait parler tranquillement à Bella, prenant des précautions au cas où elle viendrait à parler de son don. L'hôtesse rejoignit son poste en leur disant que la serveuse arriverait sous peu. Edward aida Bella à s'installa, & prit place à ses côtés, d'une façon où ils pouvaient être en face.

« Commende ce que tu veux. »

« Il ne peut pas être réel, je dois être en train de dormir. Peut-être qu’elle va disparaître... peut-être que je devrais lui écrire mon numéro de téléphone directement dans le plat, avec du ketchup... » Telles fut les pensées de l'hôtesse lorsqu'elle les quitta. Edward haussa un sourcil, comme si il ne comprenait pas pourquoi les filles s'interessaient comme celà à lui. Il posa alors son intention sur Bella, feintant de ne pas comprendre ce qu'elle disait.

« Faire quoi ? » prononca-t-il, d'un air innocente. Je les éblouis ? Bella avait presque tout juste. L'hôtesse n'était qu'à moitié cohérente en ce moment, le décrivant à une des ses collègues. Elle avait tout faux.
Il plongea son regard topaz dans le sien, espérant pouvoir déceller quelques unes de ses pensées, elle devait bien pensée à quelque chose à ce moment-même, non ?

« Est-ce que je t’éblouis, toi ? »

Sa voix se fit curieuse instantanément, et les mots sortirent, c’était trop tard pour revenir en arrière. Mais avant qu'il n’ai eu le temps de regretter trop profondément ses paroles, elle répondit. Ses joues devinrent alors écarlate, elle tenta tant bien que mal de les dissimuler en se cachant derrière le menu. Il sourit en la voyant ainsi. C'était elle qui avait choisit de rester avec lui, elle devait donc passer par là. Regrettait-elle d'avoir voulu cette soirée en tête à tête ? Le coeur d'Edward , sans battements depuis si lontemps, se remplit d'espoir, comme jamais auparavant.

« Bonjour », lança la serveuse, se présentant. Ses pensées étaient bruyantes, et plus explicites que celle de l'hôtesse, mais Edward tentait de ne pas lui prêter la moindre attention.Il se contentait d'admirer le visage de Bella au lieu de l’écouter, regardant le sang affluer sous sa peau, ne remarquant pas à quel point cela enflammait sa gorge, mais plutôt comme cela illuminait son visage, comme cela effaçait son teint blanchâtre. La serveuse attendait quelque chose de lui. Sa commande de boisson ? Très bien. Il reposa son intention sur Bella, jusqu'à temps que la serveuse se tourne vers celle-ci afin de prendre sa commande, quelque peu irritée.

« Deux cocas », corrigea-t-il.

La soif humain était un signe de choc. Il voulait donc s'assurer qu'elle ne manque de rien. Elle avait pourtant l'air d'être en pleine forme, même plus qu'en forme, radieuse ...

« Comment te sens-tu ? » demanda-t-il, « Tu ne te sens pas nauséeuse, ou malade, tu n’as pas froid ? Eh bien, en fait, j’attends le contrecoup. »

Elle semblait perdue désormais, il lui sourit à moitié, attendant qu'elle le contredise. Elle ne voudrait pas qu'il s'occupe d'elle. Ses yeux ne semblaient pas concentrés. Parfois, elle avait cet air, quand il lui souriait. Etait-elle...éblouie ? Il aurait aimé le croire.

Il attendit que Bella finisse sa commande, avant que la serveuse ne se tourne vers lui, pleine d'espir, en attendant qu'il lui dise à son tour ce qu'il voulait. Il se contenta de la regarder, le regard dans le vide, étant plus obnibulée par Bella que par la serveuse qui se permettait de l'ignorer.

« Rien pour moi. », se contenta-t-il de prononcer.

Elle partit, petit calepin en mains, il reporta alors son intention sur Bella, qui lui fit remarquer su'il ne mangeait rien. Elle remarquair décidément tout, il avait oublié qu'il devait faire attention en sa présence.

« Non, j'ai un régime particulier. », répondit-il simlement, espérant qu'elle ne chercherait pas à en savoir plus. Il s'était déjà assez dévoilé à son égart. Cette dernière prit une expression insultée. Remarquant qu'elle venait de terminer son verre de coca -le premier-, il lui tendit le second, fronçant légèrement les sourcirls. Avgait-elle soif ou était-ce simplement le chox de se retrouver seul avec lui ? Elle tremblait, ses lèvres bougeant lentement comme si elle allait se mettre à claquer des dents.

Le joli blouson qu’elle portait semblait trop fin pour la réchauffer convenablement; il la moulait comme une seconde peau, presque aussi fragile que la première. Elle était si fragile, si mortelle.

« Tu n’as pas de manteau ? »

Sachant pertinemment quelle serait sa répondre, il enleva son blouson, espérant qu'il ne serait pas trop froid, à cause de la température de son corps. Cela aurait été bien de pouvoir lui offrir un manteau chaud. Elle le fixa, les joues devenant rouges à nouveau. Que pensait-elle maintenant ? Il lui tendit la veste au dessus de la table, elle l’enfila, puis trembla de nouveau. Oui, ce serait vraiment bien d’être chaud.

« Cette couleur te va très bien au teint », la complimenta-t-il. Il voulait être honnête avec elle, lui qui ne lui avait pas révéler tous ses secrets, il lui devait bien ça. Elle rougit de plus belle, augmentant l'effet. Elle avait l’air en forme, mais il n’y avait pas besoin de prendre de risque. Il se demanda alors pourquoi elle ne pouvait pas être normale, elle n'avait pas de contre coup, n'avait ni peur de lui, mais il souhaitait plutôt cette situation. Tous ses réflexes étaient faussés - inversés. C’était sûrement ça le problème. Elle ne reconnaissait pas le danger comme les autres humains. Elle avait les réactions opposées. Au lieu de courir, elle s’attardait, attirée par ce qui aurait dû l’effrayer ... Comment pouvait-il la protéger de lui-même, du monstre qu'il était, alors qu'aucun des deux ne semblaient le vouloir ?!

« Je me suis trompé sur une autre chose te concernant. Tu n'es pas un aimant à accidents – ce mot n’est pas assez fort pour toi. Tu es un aimant à problèmes. S'il y a quelque chose de dangereux dans un rayon de quinze kilomètres, c’est invariablement pour toi. »

Il espérait lui faire comprendre qu'elle avait risquer sa vie ce soir-là, & qu'être avec lui n'était peut-être pas la bonne solution, mais il ne pouvait se résoudre à la laisser rentrer seule, le danger ayant toujours un oeil sur elle.

Edward était tel une épée de Damoclès suspendue au dessus de sa tête. C’était comme si un sort injuste est cruel l’avait marquée d’une croix pour que la mort vienne l’emporter et – jusqu'à ce qu'il le révèle un outil désobéissant – ce même sort continuait d'essayer de l'exécuter. Il tentait pourtant de personnifier ce destin. Il souhaitait que quelque chose, ou même quelqu'un soit responsable de tout celà, afin d'avoir quelque chose de concret à battre ... Quelque chose, n'importe quoi à détruire, pour que Bella soit saine et sauve.

Il remarqua que Bella était silencieuse - jusqu'à ce qu'il lui donne son blouson - elle avait une respiration accélérée, avec des moments de ratés ... Pourquoi s'affolait-elle ainsi ?! Il osa la regarder, la fixer de nouveau, espérant peut-être deceller une pointe de peur dans son regard, suite à tout ce qu'il avait pu lui dire. Impossible qu'elle lui fasse totalement confiance, malgré ce qu'elle prétendait. Pourtant, son visage était toujours aussi calme, ses yeux toujours emplis d'intérêt. Il ne répondit lorsqu'elle lui parla de son régime particulier, préférant éviter à tout prix ce sujet.

« Tu es bien meilleure observatrice que je ne le pensais. » se contenta-t-il de dire, en voyant qu'elle observait la façon dont il était habillé.

Une fois de plus, il n'arrivait pas à pénétrer ses pensées protégées, ne pouvant aucunement les comprendre. Cela n’avait aucun sens pour lui. Comment pouvait-elle se préoccuper du reste avec la sordide vérité juste devant ses yeux ? Elle attendit, simplement curieuse. Sa peau était pâle, ce qui était naturel chez elle, mais toujours préoccupant. La serveuse lui apporta alors son assiette, demandant une nouvelle fois à Edward si son choix était fait, il refusa une seconde fois poliment, la tête de la serveuse devait à nouveau lui tourner, mais il tentait de bâtir le mur dans son esprit, afin de ne pas se laisser destabiliser. L'assiette de Bella était en face d’elle, elle n’y avait pas encore touché. Si je devais continuer à lui en dire trop, il lui faudrait tout un buffet pour encaisser le choc.

Elle semblait pourtant toujours aussi calme, tandis que lui, prédateur hors paire, luttait pour se contrôler. Il écouta son coeur, son rythme était encore irrégulier, ralentissant à mesure que le temps passait. Pourtant, il aurait juré que lorsqu'il se calma lui-même, sa respiration devint basse & regulière. Il sentait qu'il allait craqué si il restait plus lontemps. Il devait au plus vite la raccompagner chez elle avant que l'irréparable ne se produise. Etait-il capable de la tuer ? Allait-il laisser place au meurtrier qui était en lui de nouveau, alors qu'elle avait confiance en lui ?! Il devait y avoir un moyen d'empêcher tout celà.
Il la regarda une nouvelle fois. Son visage était encore plus pâle qu’avant, mais impassible.

« Est-ce que tu es prête à partir ? » demanda-t-il à voix basse.

Elle lui avait clairement dit n'avoir pas faim, ça ne la dérangerai surment pas de quitter le restaurant plus. Mais avant celà, il poussa son verre de coca vers elle. « Bois. », dit-il d'un ton autoritaire. La serveuse revint, elle déambulait à l’autre bout du restaurant, se demandant ce qu’elle pourrait leur proposer de plus. Il aurait voulu lever les yeux au ciel à certaines des propositions qu’elle envisageait.

« Tout s’est bien passé ? » demanda-t-elle, en ne posant seulement son regard sur Edward.

« Très bien, pourrions-nous avoir l’addition, s’il vous plaît ? », lui dit-il, les yeux rivés sur Bella. La respiration de la serveuse se figea un moment, complètement ... Elle semblait, comme Bella lui avait si bien dit avant, éblouie par sa voix ... Dans un soudain moment de lucidité, entendant sa voix résonner dans la tête de cette humaine, il réalisa pourquoi il était attirant ce soir, attisant tout les regards sur lui – loin de la peur qu'il provoquait habituellement. C’était à cause de Bella. En essayant d’être prudent avec elle, moins effrayant, presque humain, il avait vraiment perdu son talent. Les autres humains voyaient seulement sa beauté, l'horreur était caché ... Il dévisagea alors la serveuse, espérant qu'elle se ressaisisse vivement, même si la situation était comique & qu'il souriait intérieurement, comprenant la raison de son trouble.
Elle lui tendit l’addition, pensant au petit mot qu’elle avait glissé dans mon reçu. Un mot avec son nom et son numéro de téléphone. Très comique. Il avait déjà un billet en main, il lui rendit donc directement le reçu afin qu'elle ne perde pas son temps à attendre un coup de fil qu'elle n'aurait jamais eut.

« Gardez la monnaie ».
Il se leva, suivit de près par Bella. Il aurait souhaité lui prendre la main, mais il ne voulait pas tenter le diable, pas maintenant. Il remercia la serveuse, sans pour autant quitter Bella du regard. Elle semblait trouver également la situation amusante. Il frôla à plusieurs reprise la main de cette dernière, se retenait de s'en emparer avidement & de ne plus la lâcher jusqu'à la voiture. Il ne fit rien de tel ...

Il sortit du restaurant avec Bella à ses côtés, il pouvait sentir la chaleur que son cors dégageait. Il lui retint la porte une nouvelle fois, elle avait l'air embarrassée, ce qui le rendit curieux. Pourtant le silence qui s'était installé l'empêchait d'oser prononcer de simples mots. Il lui ouvrit la portière de la voiture, la refermant derrière elle, & monta à son tour. Il alluma le chauffage, le froid s'étant installé.
Il se sentait encore plus seule avec ellle. Etait-ce le bon moment ? Maintenant qu'il osait se concentrer seulement sur elle, la voiture lui paru soudain très petite. Son odeur se répandait sous l’effet du chauffage, devenant de plus en plus forte. Son parfum devint presque une troisième personne qui prenait place dans l’habitacle. Une présence qui cherchait de l’attention.
Il avait toute smon attention ; lui brpulant la gorge. C’était toutefois supportable. Il avait eu beaucoup plkus de retenu qu'il n'aurait pensé durant cette soirée. & maintenant, elle se trouvait de nouveau là, volontairement à ses côtés. Il pouvait bien sacrifier cette brûlure pour cette présence.
Si seulement cela ne pouvait être que ça. Une brûlure, et rien d'autre. Mais le venin emplit sa bouche, comme s'il s'apprêtait à chasser ...

Il regardais à travers la fenêtre, de peur de la regarder. Il voulait pourtant regarder son visage, mais avait peur de ce qu'il pouvait y voir. A la place, il se contenta d'écouter sa respiration s’accélérer puis se stabiliser. Elle parla, après un moment de silence, et sa voix fut plus contrôlée qu'il n'y pensait. Il la regarda en fronçant les sourcils. Pourquoi voulat-elle savoir toutes ses choses ?! Elle semblait alors mal à l'aise, ne bougeant plus. Il tenta alors de détendre l'attention en répondant simple :

« Ça fait plus qu’une question. » Puis elle releva la tête, en attente d'une réponse. Il pouvait après tout, tout lui dire, elle avait déjà une grande partie de son secret, un peu plus ou un peu moins ne changerait pas grand chose à la situation.

« Non, je suis le seul. Et je ne peux pas entendre tout le monde partout. Je dois être assez près. Plus la voix est... familière, plus je peux l'entendre de loin. Mais pas plus que quelques kilomètres. » dit-il simplement afin de répondre à ses premières attentes.

Il réfléchissait ensuite à un moyen de lui décrire, afin qu'elle comprenne mieux ce dont il s'agissait.

« C’est un peu comme être dans un grand hall rempli de gens qui parlent tous en même temps. C’est un brouhaha – des voix en arrière-plan. Il faut que je me concentre sur une voix, et ce que cette personne pense devient clair. La plupart du temps, j’éteins tout – c'est très perturbant sinon. Et puis c’est plus facile de me comporter normalement ainsi quand je réponds aux mots des gens plutôt qu'à leurs pensées. »

Bella avait été plutôt rapide pour comprendre tout celà, & personne d'autre n'avait cherché à le comprendre - sauf elle -. Elle était la seule à avoir saisit le sens de son don, excepté Carlisle, lorsqu'Edward répondait à ses pensées comme ci ce dernier les avaient prononcées à voix haute. Il avait d'ailleurs comprit avant lui de quoi il s'agissait. Ces questions n'étaient pas si mal. Elle savait désormais que quelque chose clochait chez lui, ce qui n'était pas aussi grave que le reste. Lire les pensées n’était après tout, pas une caractéristique normale chez un vampire.
Avant, il savait toujours ce qu'il faisait, où il allait. Alors que désormais, tout n'était plus que tumulte & chaos. Pourtant, il ne voulait pas échanger celà, pour rien au monde. Il voulait une vie pleine de sens, mais pas si le chaos lui permettait d'être avec Bella.

Voyant que la jeune femme fixait par moment le compteur, lorsqu'il s'autorisa à la regarder - très brièvement - il afficha un sourire sur son visage avant d'essayer de détender l'atmosphère. « Relax, Bella. On ne va pas avoir d’accident. », promit-il.

Edward laissa un rire cristallin s'échapper, lorsque Bella remit une nouvelle fois son « problème » face au don du vampire. Elle comprenait les moindres petits détails, et pourtant, les choses évidentes lui échappaient. Elle avait de mauvais instincts ... Bella se mordillait ses lèvres, et le creux entre ses yeux se plissa. & il y avait une théorie bien plus importante dont ils se devaient de discuter. Il était plutôt anxieux d'en finir. Chaque seconde qui passait lui semblait de plus en plus comme la dernière.
Elle poussa un soupir, mordant toujours sa lèvre - Il se demanda si elle allait se faire mal. Elle fixa alors ses yeux, le visage crispé. Elle baissa le regard, luttant avec elle même. Soudainement, elle ouvrit grand les yeux. La peur s’inscrivit sur son visage pour la première fois.
Edward paniqua. Il paniqua. Qu’avait-elle vu ? Etait-elle effrayé ? Comment l’avait-il effrayée ?
Il comprit alors d'où venait sa terreur lorsqu'il remarqua qu'elle posa ses yeux sur le compteur de vitesse, & qu'elle annonça la vitesse à laquelle il roulait. Elle jeta un regard par la fenêtre, en direction des arbres sombres qui filaient sur le côté. C’était ça, un petit peu de vitesse qui l’avait terrorisée ? Il leva les yeux au ciel.

« Je conduis toujours ainsi. » dit-il simplement pour sa défense. « Je n’ai jamais eu d’accidents, Bella. Je n’ai même jamais eu d’amendes. » Il lui fit une grimace en se touchant le front. Se fut encore plus drôle, l'absurdité de pouvoir lui faire une blague sur un sujet aussi secret & bizarre. « J’ai un détecteur de radar intégré. »

« Probablement. » répondit-il, riant sans humour. Oui, ils sortiraient tout deux différemment dans un accident de voiture. Elle avait raison d'avoir peur, malgré sa conduite ...

« Mais toi non. » lâcha-t-il sèchement. Il soupira, tout en réduisant son allure. « Contente ? » Les yeux chocolat de Bella fixèrent le compteur. Cent cinquante kilomètres à l'heure ... Il faisait pourtant un effort. Voyant que son regard était posé sur son compteur une nouvelle fois il continua : « Je déteste conduire lentement ... » murmura-t-il, laissant l'aiguille s'abaisser un peu plus.

« Assez de commentaires sur ma façon de conduire. » dit-il impatiemment.

Elle devait avoir des théories, puisqu'elle voulait savoir qui il était véritablement. Combien de fois avait-elle dûe éludé sa question ? Trois ? Quatre ? Voir plus ? Ses spéculations étaient-elles si horribles ? Il voulait absolument le savoir, immédiatement. Mais il serra les mâchoires, peut-être de peur d'entendre la vérité à son sujet. Il s'était lui-même emmené sur un terrain dangereux en se confiant à elle. Elle mordilla ses lèvres une fois de plus, & son expression passa de l’embarras à la douleur. Il retint son impatience, adoucissant sa voix, il ne souhaitait pas qu'elle soit anxieuse.

« Je ne rigolerai pas. » lui promit-il, espérant que seul l'embarras l'empêchait de parler. - , promis-je, espérant que seul l'embarras l'empêchait de parler. « Est-ce si horrible ? »

Il l'écouta parler, elle lui avoua alors la théorie à laquelle elle pensait. Il laissa échapper un rire. N'était-ce pas quelque chose que seul les super-héros possédaient ?!

« Tout ça, c'est pour les super-héros ... Je pense plus me ranger du côté du méchant. » Il insista sur le dernière mot avant de reprendre : « Qu’est-ce qui t’as mise sur la voie, un livre ? Un film ? »

Il se dit alors qu'il aurait peut-être fallu qu'il fouille dans ses collections lorsqu'elle n'était pas chez elle. Il ne savait pas si Bram Stoker ou Anne Rice en faisait partie ... Ses dernières paroles le surprirent. Il se raidit, ses mains s'accrochant fortement sur le volant. Le chox gela ses pensées pendant quelques secondes, avant qu'il ne se ressaisisse. Il comprit clairement pourquoi elle avait quitté ses amies ce soir au lieu de s’échapper avec elles. Pourquoi elle était montée en voiture avec lui au lieu de partir en courant, appelant la police ... Ses réactions étaient toujours mauvaises – totalement mauvaises. Elle attirait le danger. Elle l’invitait.

« Pas d’importance ? » dit-il, les dents serrées, plein de rage. Comment pouvait-il protéger quelqu'un de si ... Si ... Si déterminé à ne pas l'être. Ca n'avait pas d'importance pour elle ... Elle était impossible.

« Tu t’en fiches que je sois un monstre ? Que je ne sois pas humain ? »

Il la regarda pour s'assurer qu'elle avait tous ses esprits. Il supposait qu'il allait pouvoir s'arranger avec elle pour qu'elle ait les meilleurs traitements possibles ... Carlisle avait des relations avec les meilleurs médecins, les psychiatres les plus talentueux. Peut être que quelque chose pouvait être fait pour réparer ce qui n‘allait pas chez elle, ce qui faisait qu’elle pouvait rester assise à côté d’un vampire, avec un rythme cardiaque stable. Il se voyait déjà surveiller l'institut, en lui rendant visite le plus souvent possible.
Il se gara devant chez elle, le chemin du retour était passé rapidement.

« Comme promis, je t'ai raccompagné ... »